Une métaphore pour la résilience

Depuis le début de la pandémie, on n’a jamais autant parler de résilience!

En fait, on voit le mot « résilience » ressortir régulièrement lorsqu’il y a des tragédies. Voici quelques exemples de titres d’articles de journaux : « Un modèle de résilience à Lac-Mégantic », « L’incroyable résilience des forêts d’Australie », « Renforcer la résilience des communautés canadiennes aux feux de forêt ».

Mais saurais-tu définir ce qu’est vraiment la résilience?

Si tu es comme moi, tu as une vague idée de ce qu’est la résilience. Mais de là à la définir…!

Les métaphores des poupées

Des chercheurs (1) ont présenté la résilience des enfants en la comparant à trois différentes poupées : poupée de verre, poupée de plastique et poupée d’acier. Selon ces chercheurs, les poupées étaient affectées différemment par un même traumatisme – par exemple un coup de marteau.


Dans cette perspective, la résilience semble être une affaire de constitution personnelle. Je trouve cette vision plutôt fataliste : soit tu es une poupée de verre et tu te briseras à tous coups, soit tu es une poupée de plastique et tu garderas des traces des coups, ou alors tu es une poupée d’acier et rien de t’atteint.


Un autre groupe de chercheurs (2) a proposé une adaptation de la métaphore des poupées. Selon eux, une poupée sera affectée différemment selon sa constitution, la force avec laquelle on la projette et l’endroit où elle atterrit.


Cette image tient davantage compte de certains facteurs : ce n’est pas seulement qui tu es qui va déterminer comment tu vas te sortir d’un traumatisme mais également les caractéristiques et les circonstances de ce traumatisme.

Que penses-tu de ces deux métaphores de poupées?

Pour ma part, il semble manquer deux aspects : celui de l’apprentissage et celui des facteurs de protection.


En effet, certaines personnes naissent avec un niveau de résilience plus élevé que d’autres. En revanche, on sait maintenant que, peu importe notre niveau de résilience, on peut l’améliorer. On peut apprendre à développer notre résilience.


Ensuite, il existe une série de facteurs de résilience. Certains de ces facteurs sont individuels (autonomie, habilités en résolution de problèmes, etc.); d’autres facteurs sont reliés à notre environnement social (famille, école, quartier, amis, etc.).

Ma métaphore: la poupée kung fu!

J’aimerais adapter la métaphore de la poupée : celle de la poupée qui apprend le kung fu, qui apprend des stratégies pour mieux réagir face à des petits et des grands traumatismes.


Parce que ça me donne de l’espoir.


Peu importe, avec quoi j’arrive en ce monde, je peux apprendre comment mon cerveau fonctionne, comment développer de nouvelles capacités, etc. Je peux me pratiquer au quotidien avec les petits défis que la vie me présente. Et ainsi, je peux me sentir mieux à même de faire face aux plus grands défis.

Quels sont les ressources qui te permettent à toi d’être plus résilient?

En passant, je te présente un webinaire d'introduction à la science de la résilience. C'est gratuit. Pour t'inscrire, clique ici.


Comme le disait Boris Cyrulnik : « On passe sa vie à se tricoter »! Ça tombe bien, l’automne arrive, et avec lui, les nouvelles formations du programme Jongler avec le quotidien dans lesquels j’enseigne les bases du tricot de la résilience!


Au plaisir de te voir prochainement.


Di-Anne xx


Références

(1) Anthony, EJ., Chiland, C. et Koupernick, C. (1982). L’enfant vulnérable. Paris : PUF.
(2) Manciaux, M. et al. (2001). La résilience : résister et se construire. Genève : Cahiers Médicaux Sociaux.

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